Protection internationale des loutres « mignonnes » : qu'est-ce que la CITES, que fait-elle ?
La proposition sur la protection du gecko Tokay mentionnait les menaces de la chasse et de la collecte à des fins de médecine traditionnelle.

Plus d'une centaine de pays, agissant dans le cadre d'un accord intergouvernemental, ont approuvé dimanche une proposition de l'Inde, du Népal et du Bangladesh visant à interdire le commerce international d'une espèce de loutre originaire du sous-continent et d'autres régions d'Asie.
Cent deux voix ont été exprimées pour et 15 contre, avec 11 abstentions, lors de la dix-huitième Conférence des Parties (CoP18) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) à Genève. Le vote doit être confirmé lors de la séance plénière de la réunion, qui s'achève mercredi.
La Conférence a également accepté une proposition distincte de l'Inde, présentée avec l'UE, les États-Unis et les Philippines, pour l'inclusion d'une espèce de lézard gecko largement répandue en Asie du Sud et du Sud-Est, aux États-Unis et à Madagascar pour une protection en tant qu'espèce pas nécessairement menacées d'extinction, mais dont le commerce doit être contrôlé afin d'éviter une exploitation incompatible avec leur survie.
Animaux et annexes
Les membres de la Conférence ont voté pour déplacer la loutre à pelage lisse (Lutrogale perspicillata) de l'Annexe II de la CITES à l'Annexe I de la CITES, car elle est considérée comme faisant face à un risque élevé d'extinction et est préjudiciable au commerce international, ainsi qu'à la perte d'habitat et la dégradation et la persécution associées aux conflits avec les personnes (et les pêcheries).
L'autre proposition qui a été adoptée était d'inscrire le gecko de Tokay (Gekko gecko) à l'Annexe II de la CITES.
L'Annexe I comprend les espèces menacées d'extinction ; selon le site Internet de la CITES, le commerce de spécimens de ces espèces n'est autorisé que dans des circonstances exceptionnelles. L'annexe II offre un niveau de protection inférieur. Il existe également une annexe III, qui contient des espèces protégées dans au moins un pays, qui a demandé l'aide d'autres Parties à la CITES pour contrôler le commerce.

Un rapport de l'AFP a indiqué que le nombre de loutres à pelage lisse dans la nature avait chuté d'au moins 30 % au cours des 30 dernières années, et au Japon, où garder les loutres comme animaux de compagnie mignons est une mode, les cafés à loutres proposent des bébés loutres jusqu'à 10 000 $ (presque Rs 7,2 lakh) chacun.
La proposition présentée à la CITES CoP18 a signalé des menaces pour toutes les sous-espèces de loutres provenant des modifications apportées par l'homme aux habitats aquatiques, du braconnage, du commerce illégal à des fins d'utilisation comme animaux de compagnie, et pour la fourrure des animaux et pour une utilisation en médecine traditionnelle. Entre 1980 et 2017, 5 881 peaux de loutre ont été saisies dans 15 pays d'Asie, dont environ la moitié en Inde, selon la proposition.
La proposition sur la protection du gecko Tokay mentionnait les menaces de la chasse et de la collecte à des fins de médecine traditionnelle.
Outre la loutre à pelage lisse, l'Inde avait proposé le statut d'Annexe I pour la loutre à petites pinces, le requin mako (Isurus oxyrinchus), la tortue étoilée indienne (Geochelone elegans) et le gecko de Tokay.
La Convention Internationale
Le site Web de la CITES le décrit comme un accord international visant à garantir que le commerce international de spécimens d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas leur survie.
La CITES a été rédigée après qu'une résolution a été adoptée lors d'une réunion des membres de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en 1963. Le texte de la Convention a été approuvé lors d'une réunion des représentants de 80 pays à Washington, DC, le 3 mars 1973 ; la Convention est donc parfois appelée Convention de Washington.
La CITES est entrée en vigueur le 1er juillet 1975 et compte maintenant 183 parties. Les États et les organisations régionales d'intégration économique adhèrent volontairement à la CITES. La Convention est juridiquement contraignante pour les Parties en ce sens qu'elles s'engagent à la mettre en œuvre ; cependant, il ne remplace pas les lois nationales.
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En effet, la CITES fournit un cadre permettant aux Parties d'élaborer une législation nationale afin de garantir que la Convention est effectivement mise en œuvre dans leurs juridictions nationales.
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